Stratégie Pharma
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* Lancement officiel, avec remboursement, de l'Acomplia, innovation
anti-obésité de Sanofi-Aventis
[Analyse : c'est le premier médicament issu de la R&D Française
depuis... très longtemps ; malgré quelques récriminations d'esprits
chagrins, les conditions sont excellentes pour ce lancement : un buzz
marketing de la maladie et de ses traitements, un prix Européen (72 €
la boîte de 28 comprimés, avec un CTJ de € 2.5), un remboursement
(contrairement à l'Allemagne qui le considère comme un produit de
confort), une indication sans ambiguïté (les obèses diabétiques non
contrôlés, qui permettra un décollage solide, puis une extension des
volumes... négociables auprès de la tutelle) ; quelques contraintes : le
brevet ne court que jusqu'à 2014 (dû à un développement lent, compte
tenu des demandes des autorités internationales), un SMR seulement
modéré et, signe des craintes des experts vis-à-vis de l'inconnu, un
intérêt de santé publique «faible», un classement comme médicament
d'exception, et un taux de remboursement de 35%, couvert par les
complémentaires (mais le produit de Roche a été lancé sans
remboursement)... good luck]
+ Juin 2007 : revers majeurs aux USA (rejet à l'unanimité par le panel
d'experts avant décision de mise sur le marché par la FDA) et en
Allemagne (refus confirmé du remboursement, par un tribunal) que certains
expliquent (à tort) par la spécificité médiatique de la maladie
traitée (obésité), d'où principe de précaution sur-dimensionné
(suspicion de tendances suicidaires associées), ou, attribuent (à tort) au
précédent patron de la R&D et aujourd'hui patron-dauphin tout court,
Gérard Le Fur... n'ont-ils pas pensé à des coûts indirects de
l'acquisition d'Aventis dans ces 2 pays majeurs? Bilan
(temporaire) : retard d'au moins 3 ans et dévissage en bourse de 7%
* Le fonds d'investissement Américain KKR lance une OPA amicale de €
14.3 Milliards sur Alliance Healthcare (nouveau nom de Alliance Boots), soit 23 % de
plus que le cours de clôture
[Analyse : un signe des manœuvres à venir sur la distribution
pharmaceutiques (autre mouvement : le contrat exclusif de distribution de
Pfizer avec le même Boots Healthcare en Grande Bretagne) ; KKR (Kohlberg
Kravis Roberts) et le milliardaire Italien Stefano Pessina
(vice-président et administrateur d'Alliance Healthcare, 1er actionnaire
avec une part de 15 % du capital et ancien Président d'Alliance Unichem
avant la fusion avec Boots) sont unis dans une opération probablement
complexe (déstabilisation du CA, long nez d'un concurrent
outre-atlantique, ou plus traditionnellement leverage pour accroître la
rentabilité avec fusion Américaine?), mais le CA d'Alliance a rejeté
l'offre (0.7 fois le chiffre d'affaires!)... à suivre]
+ Avril 2007 : KKR relève son offre de 4%, Alliance accepte d'ouvrir ses livres de comptes,
et d'autres fonds, tels que Terra Firma, ou la fondation Wellcome Trust
annoncent un intérêt préliminaire, puis surenchérissent ; mais la
bataille boursière dure peu, avec l'offre de KKR pour plus de € 16
Milliards, acceptée par le CA d'Alliance
+ Septembre 2007 : le contrat Pfizer Alliance-Boots fait un nouvel émule
moins exclusif en Grande-Bretagne (après AstraZeneca, mais avec Celesio, puis
Phoenix)... Sanofi-Aventis, avec 90% du total de sa distribution sur les 3 grossistes et 10% par le
réseau existant
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Politique et économie de la Santé
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* Le Haut Conseil de la Santé Publique, prévu dans la Loi d'Août
2004, enfin créé et installé
[Analyse : le HCSP, une instance d'expertise, reprend, en les
élargissant, les missions du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de
France (CSHPF) et celles du Haut Comité de la Santé Publique (HCSP,
aussi... de 1994) ; missions : définition des objectifs pluriannuels de
santé publique, évaluation de la réalisation des objectifs nationaux de
santé publique et suivi annuel de la mise en œuvre de la Loi (LFSS),
conseil à la gestion des risques sanitaires et à la conception et à
l'évaluation des politiques de prévention et de sécurité sanitaire ;
105 membres dont un président élu pour 3 ans, Roger Salamon, chef de
service au CHU de Bordeaux et directeur d'unité INSERM (Épidémiologie,
santé publique et développement) à qui sont souhaités vrais action et
pouvoir d'influence]
+
Janvier 2008 : première réunion, seulement, ce qui augure mal du devenir
de cet organe pourtant important, en principes
* Le C=CS en 2008, comme prévu dans la Loi d'Août 2004
[Analyse : le tarif de la consultation des MG passera de 21 à 22 € au
1er Juillet 2007 et, sous conditions, à 23 € en Juin 2008 (une hausse
de 9.5 %) ; une augmentation de 1 € représente un coût de € 200 Millions
pour l'UNCAM (plus € 60 Millions pour les complémentaires) ; la mesure
qui met à niveau en 2008 le prix de la consultation de base pour les
généralistes et les spécialistes, tant retardée, correspond à la
revalorisation de la médecine générale et à la création du médecin
traitant ; à noter comme signe des temps : alors que les Français
avaient plébiscité le passage à 20 € en 2004, un sondage n'en compte
plus que 48% à agréer le C à 23 €... les pouvoirs publics et l'UNCAM
gagneraient à explorer les possibilités d'affichage des tarifs de base
et de dépassement, à l'entrée de chaque cabinet de professionnels]
* Une première : introduction d'une part salariale variable pour les
chirurgiens hospitaliers
[Analyse : jusqu'à 15 % de supplément de traitement pour les chirurgiens
hospitaliers, c'est une avancée vers les primes au mérite pour les
praticiens (agents de l'État) à l'hôpital... certes encore timide, car
le mécanisme d'intéressement consiste en des primes collectives
attribuées à une équipe médicale en échange d'engagements sur la
quantité et la qualité des soins réalisés, suite à un contrat
d'objectifs passé avec le directeur d'hôpital et le responsable de pôle
; l'extension à d'autres spécialités est envisagée progressivement,
mais aucun calendrier n'est précisé]
* Un sondage original réalisé pour le CISS (Collectif
inter-associatif sur la santé) par IPSOS
[Analyse : deux Français sur cinq (41%) ont déclaré avoir été
confrontés au cours des 3 dernières années, eux-mêmes ou l’un de
leurs proches, à un dépassement d’honoraires inattendu, c’est-à-dire
un supplément légal mais non remboursé par la Sécurité Sociale ; deux
Français sur cinq (39%) jugent l’accès aux soins plus difficile avec
le nouveau médecin traitant, contre seulement un sur six (15%) qui le
trouve plus facile (et 42% reste neutre) ; le dysfonctionnement le plus
fréquent pour 40% des Français reste la mauvaise organisation du service
d’un médecin, d’un hôpital ou d’une clinique ; trois Français sur
quatre (76%) estiment qu’il est souhaitable voire primordial d’être
les seuls à choisir les informations consultables dans leur dossier
médical personnel (DMP)... un éclairage nouveau compte tenu du
plébiscite traditionnellement alloué à leur médecin, les 2 tiers ne
changeant pas de médecin sur une période d'au moins 6 ans, voire
beaucoup plus]
+ Octobre 2008 : Introduction, par arrêté au J.O., de l'obligation d'un
devis écrit à partir de 70 € pour les prestations des praticiens, en cas de dépassement du tarif fixé par l'Assurance
Maladie
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Fusions-Acquisitions
en Santé
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* Acquisition par l'Américain SCHERING-PLOUGH
d'ORGANON, la division pharma du
chimiste Néerlandais AKZO NOBEL pour € 11 Milliards à 100 % en cash,
soit près de 2.5 fois le CA
[Analyse : une nouvelle attendue depuis la rupture de l'accord entre
Organon et Pfizer (avec droit de premier regard) sur le développement de
l'asenapine, un anti-schizophrénique potentiel blockbuster ; une entrée
en bourse par spin-off n'était alors plus tenable ; la transaction
valorise Organon Biosciences à 2.5 fois son CA (US$ 5 Milliards, dont 3.4
en pharmacie humaine et 1.5 en véto), alors que les multiples ont pu
être inférieurs dernièrement, en Europe ; Schering-Plough augmente
ainsi sa PDM mondiale de 1.4 % à 1.8 %, devient le premier fabricant
mondial de produits anesthésiants et de lutte contre l'infertilité et
surtout le quatrième pour la contraception (une franchise solide) ; les
synergies sont évaluées à US$ 500 millions par an, d'ici à 3 ans, avec
un impact important en France]
+ Octobre 2007 : feu vert des autorités anti-trust Européennes, sous
réserve de quelques cessions, notamment en Santé animale pour laquelle
le nouveau groupe devient n°1 mondial, au coude à coude avec Pfizer
+ Décembre 2008 : regroupement officiel au sein d'une même entité en France,
avec un nouveau siège social situé à Courbevoie (Hauts-de-Seine), près de 1 900
collaborateurs
* Acquisition par le Britannique SMITH
& NEPHEW du Suisse PLUS ORTHOPEDICS
pour € 671 Millions
[Analyse : un bon complément de gamme pour Smith & Nephew dans le
marché de la prothèse orthopédique portant sa PDM à 12% (n°4 mondial)
et aussi une compensation après l'échec de l'acquisition de l'Américain
Biomet en 2006 ; Plus Orthopedics est un fabricant de niche dynamique (CA
: +16% en 2006), bien implanté en Europe (et aussi en Chine)]
* Acquisition de GÉNÉRALE
DE SANTÉ par son principal actionnaire, l'Italien Antonino Ligresti
(de 25% à 60 % du capital), à € 32.5 l'action, soit quasiment le cours
de bourse (après une hausse spectaculaire en 2006)
[Analyse : un changement important pour le groupe de 170 cliniques
privées (France et Italie), ainsi valorisé € 1.8 Milliard, et pour la
chaîne hospitalière de soins en France (qui n'est plus entièrement
nationale) ; une OPA devrait être lancée sur le solde, et Daniel Bour
quitte la présidence du directoire ; certainement, une conséquence de
l'envolée des résultats financiers des cliniques privées en 2006 (pour
mémoire, GDS en Millions en 2006 vs. 2005 : CA € 1741 vs. 1436; Résultat
Net € 225 vs. 41), une situation inacceptable de façon pérenne pour la
tutelle, même si le résultat 2006 comporte des exceptionnels
importants... d'autres fonds pourraient intervenir à terme dans un
marché encore à recomposer à l'échelle Européenne]
+ Février 2008 : le cardiologue Italien (82% du capital) n'a pas réussi
l'intégration de GDS dans son groupe (après révocation de l'équipe
dirigeante menée par D. Bour, et arrêt de l'internationalisation, des
résultats opérationnels sous-performants)... de nouvelles cessions de murs de
cliniques et la vente d'actifs non stratégiques sont au programme
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Carnet en Santé (détails dans la PHARMAGALERIE)
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* Marie Josèphe Baud, chez SANDOZ (NOVARTIS) France, comme Présidente
[Analyse : auparavant, TEVA France, Présidente (2006 - 2007), TEVA PHARMA Europe, Senior Director Commercial and Marketing (2003 -
2006), PHARMACIA France, Directeur Consumer Healthcare (2000 - 2003), PHARMACIA & UPJOHN France, Directeur Gamme Consumer (1997 -
2000), ZYMA France (CIBA-GEIGY), Directeur Marketing, Marketing-ventes, puis D.G., CIBA France, Études de marché, Développement et Marketing stratégique (1971 -
)]
* Frédéric Duchesne, chez B.M.S. France, comme Vice-président, en charge des Opérations Hôpital
[Analyse : auparavant, GLAXOSMITHKLINE France (GSK), Directeur des Opérations, en charge du Respiratoire, de l'Infectiologie, de la Cardiologie, de la Diabétologie et de la direction des Services Marketing (2003 -
2007), GLAXOSMITHKLINE France (GSK), Directeur B.U. Respiratoire (2001 -
2002), SMITHKLINE BEECHAM France, Directeur Unité Système Nerveux Central (1999 -
2001), SMITHKLINE BEECHAM France, Directeur Commercial (1998 - 1999), SMITHKLINE BEECHAM Europe, Technical and Logistics Director (1994 - 1998),
SMITHKLINE BEECHAM France, Manager Production, puis Logistique Industrielle (1987 -
1994), SANOFI France, Manager Production (1984 - ); Né en 1959 (estim.), Pharmacie (Paris XI, 1984), DESS (Droit de la santé)]
* Gilles Pluntz, chez FERRING HQ, comme Senior Vice-President Europe de l'Ouest
[Analyse : auparavant, FERRING HQ, Senior Vice-President Europe-South et FERRING France, P.-D.G. (2003 -
), MERCK SHARP & DOME Suède, D.G. ( - 2003), MERCK SHARP & DOME Allemagne, Directeur Marketing (1998 -
), MERCK SHARP & DOME France, Marketing Manager, puis Directeur du marketing (1993 -
), MERCK SHARP & DOME HQ (USA), International Pricing Manager (1990 -
1993), MERCK SHARP & DOME Suisse, Contrôleur financier (1986 - 1990), CRÉDIT LYONNAIS, (1981 -
1986), Mines (Ingénieur)]
* Jean Leveau, chez PFIZER France, comme Vice President Marketing
[Analyse : auparavant, PFIZER France, Directeur de la recherche clinique (2000 -
2007), PARKE DAVIS (WARNER LAMBERT) France, Manager Projet, puis Directeur médical (1992 -
2000), ICI PHARMA France, R&D, ROCHE France, R&D (1986 - ); Né en 1958
(estim.), Médecine (Docteur), Master en biologie humaine]
* Mojgan Lefebvre, chez BIOMÉRIEUX, comme Directeur des Systèmes d'Information
[Analyse : auparavant, TELETECH, Directeur international des systèmes d'information (2004 -
2007), MX VENTURES, co-fondateur et Présidente (1999 - 2003), BAIN HQ (USA), Manager market research (1996 -
1999); Née en 1965 (estim.)]
* Marc Lafeuille, chez INTENDIS (BAYER) HQ (Allemagne), comme Président
[Analyse : auparavant, BAYER SANTÉ FAMILIALE, P.-D.G. (2005 - 2007), ROCHE NICHOLAS France, P.-D.G. (2000 -
2005), ROCHE Argentine, Directeur Marketing (1993 - 1998), ROCHE France, Marketing Manager (1989 -
1992), ROCHE HQ (1988 - ); Né en 1959, École des Mines, Insead MBA]
* Gérard Séné, chez BAYER SANTÉ FAMILIALE, comme P.-D.G.
[Analyse : auparavant, BAYER SANTÉ FAMILIALE, Directeur Division Serdex (2005 -
2007), ROCHE NICHOLAS France, Directeur Division Serdex (2000 - 2005), ROCHE NICHOLAS France, Directeur du projet Santogen;
Né en 1953 (estim.), HEC]
* David Durand, chez BIODERMA, comme Directeur Marketing Développement
[Analyse : auparavant, BIODERMA, Directeur de projets marketing monde (2004 -
2006), LA ROCHE POSAY (L'ORÉAL), Directeur régional (2002 - 2004), VICHY (L'ORÉAL), Chef de produit senior marketing international (2001 -
2002), LA ROCHE POSAY (L'ORÉAL), Chef de produit senior opérationnel (2000 -
2001), PHAS (L'ORÉAL), Chef de produit junior opérationnel (1999), LA ROCHE POSAY (L'ORÉAL), V.M.
(1999);Né en 1974 (estim.),Pharmacie (Docteur, Industrie), EDHEC (Lille)]
* Raymond Le Moign, à la Haute Autorité de santé (HAS) comme Directeur de
l'Accréditation et de la Certification (ex-ANAES)
[Analyse : auparavant, Centre de lutte contre le cancer Nantes Atlantique,
D.G.A. (2004 - 2007) et Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer, vice-président
(2005 - 2007); né en 1968 (estim.)]
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Relation Client
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* Résultat d'appels d'offres majeurs : l'AP-HP choisit Thales et
Accenture pour ses informatiques
[Analyse : le premier projet comprend sur au moins 5 ans le dossier
médical unique, intégrant prescriptions, résultats des examens et
identités des patients pour les 38 hôpitaux de l'AP-HP (dans le cadre du
DMP) ; avec € 70 Millions, le consortium de Thales, General Electric
(GE) et l'éditeur Français de progiciels médicaux Medasys coiffe les 2
offres concurrentes d'IBM et de l'éditeur américain Cerner d'une part et
d'autre part d'Agfa-Accenture ; le second projet comprend la gestion de la
logistique, des finances, de la comptabilité et des ressources humaines
(à la place de dizaines de logiciels incompatibles) ; avec € 45
Millions, le consortium d'Accenture, SAP et HR Access coiffe les 2 offres
concurrentes d'Atos Origin et d'Oracle d'une part et d'autre part de
Capgemini, d'IBM et de Steria (avec aussi SAP)... au total un double
chantier gigantesque qui unifiera encore plus les Hôpitaux de Paris, pour
des gains de productivité, et un challenge pour le nouveau directeur]
+ Décembre 2007 : le contrat du consortium Thales, General Electric
(GE) et Medasys est dénoncé par l'AP-HP et un nouvel appel d'offre sera
lancé en 2008 ; il s'agissait du plus gros marché d'informatique hospitalière jamais passé en
France et le consortium avait été le mieux disant (de loin) contre IBM et
Cerner (€ 120 Millions) et Accenture et Agfa (€ 130 Millions),
licences et services compris, et Capgemini et McKesson (éliminés au
premier tour)... à suivre
+ Octobre 2008 : surprise, l'AP-HP a cette fois octroyé le marché (de
€ 95 Millions) à l'Allemand Agfa HealthCare (sans Accenture), tout en
s'engageant sur le déploiement du dossier
médical patient au sein de tous les établissements d'ici 2013
* Dossier Pharmaceutique : les expérimentations pilotes locales
doivent commencer, avec quelques impasses stratégiques
[Analyse : si le déploiement du DMP est largement retardé (Jacques
Sauret l'annonce aujourd'hui pour le Printemps 2008), le DP est plutôt
dans les délais ; et le projet est finalisé selon le conseil de l'Ordre
des Pharmaciens : création et accès au DP en officine avec la carte CPS
et la carte Vitale du patient (droit de refus et droit d'annulation),
historique des délivrances de médicaments des 4 derniers mois (en raison
des longs conditionnements), avec ou sans prescription, financement par
les officinaux eux-mêmes (50 € par an) auprès du donneur d'ordre, le
Conseil de l'Ordre, avec SANTEOS comme prestataire exclusif ; impasses
stratégiques : l'accord de création sera valable de facto pour
l'ensemble des 23 000 pharmacies sans masquage possible, l'outil du DP,
exclusivement professionnel, impliquera un accord tacite pour son
prolongement à chaque achat de médicament, la transition des données du
DP vers le DMP sera réalisé par Santeos en mode automatique ce qui
paraît ambigu vis-à-vis des patients (et de la Loi de 2002), les
données seront similaires (hors automédication) avec celles issues de la
prescription du médecin et du webmedecin de la Sécurité Sociale ;
côtés positifs : un meilleur contrôle de la iatrogénie, un outil de
Santé publique et de gestion par et pour des Professionnels, un meilleur
conseil aux patients... et une manne pour les constructeurs, fournisseurs
d'accès ADSL et éditeurs informatiques ; à noter que le leader du
marché, Pharmagest Interactive, avec comme minoritaire la CERP et 10 000
officines clientes, a déjà intégré le volet DP dans son logiciel
métier (technique, commandes, stocks : 1800 € par poste en location),
et que très peu d'officines sont équipées de logiciel de comptabilité
interfacé aux logiciels métier]
* Acquisition par CÉGÉDIM de
l'Américain DENDRITE pour US$ pour
751 Millions, soit US$ 16 par action, 30 fois le résultat net moyen et
une prime d‘environ 40% sur le cours de bourse
[Analyse : pour les initiés, c'est une vieille histoire à
rebondissements -cf. news de Pharmaclient de Avril et Mai 2003- pour
laquelle Dendrite avait acquis Synavant en surenchérissant sur Cégédim
; c'est un pari risqué (Dendrite est concurrentiellement en difficultés)
et cher pour Cégédim et une illustration de la ténacité de son patron
propriétaire, Jean-Claude Labrune, fondateur en 1969 ; un moyen de se
renforcer sur le marché américain et dans la zone Asie-Pacifique ; le CA
pro forma du nouveau groupe est de US$ 1.1 Milliards (dont US$ 420
Millions pour Dendrite), réparti dans plus de 75 pays, pour constituer un
groupe majeur de services aux Labos]
+ Avril 2007 : Une partie de Cegedim revendue à Tessi dans le cadre d'un
recentrage sur la Pharma, le BtoB et leurs bases de données ; les 9
business cédés sont SDI, Medipost, Docubase Services, Docubase Systems (et sa filiale américaine), Declaratis, ASP One.fr, Cegedim Marketing Process et
AVT, soit pour 2006, € 30 Millions de C.A.
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