Politique et économie de la Santé
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* "Les Systèmes de Santé en Questions, Allemagne, France,
Royaume-Uni, États-Unis et Canada", Nouveau livre
d' Anne-Laurence Le Faou, Maître de Conférences à Paris VI (Éditions
ELLIPSES)
[Analyse : auteur rare (ouvrage remarqué d'économie de la Santé en
1997), le Docteur Le Faou approche ce sujet complexe avec pragmatisme et
sens de l'historique des systèmes et des mesures prises pour tenter de
les maîtriser; le livre est très documenté, approfondi, sans indulgence pour les idées reçues; il éclaire par comparaisons et
contrastes, les voies étroites possibles utilisées par les régulateurs
sociaux face à des problèmes similaires (comportements, financements,
dépenses, corporatisme, redistribution)... La lecture ESSENTIELLE de cette période
estivale, pour prendre du recul en restant modeste]
* Allemagne: Réforme sans précédent décidée en commun par le
pouvoir politique et son opposition pour ramener les cotisations maladies
de 14.3% à 13% du salaire brut et économiser € 10 Milliards en 2004
(sur un total de 150 Milliards) et
20 Milliards par an à partir de 2006
[Analyse : une réforme à regarder de près compte tenu du parallélisme
et de la convergence avec le système Français (le déficit prévisionnel
2003 est
€ 3 Milliards contre 10 en France) et de son ampleur: au menu, remboursement des seuls
médicaments sur ordonnance, ouverture du circuit de distribution hors
pharmacie, création d'un organisme indépendant pour l'agrément au
remboursement, ticket modérateur de 5 à 10 € par visite (médecin
spécialiste), de 10 € par trimestre (médecin généraliste) et de 10
€ par journée d'hospitalisation (jusqu'à 28 par an), prothèses
dentaires et lunetterie non remboursées pour les adultes (assurance
complémentaire obligatoire), indemnités maladie et maternité
supportées par les ménages (respectivement via une assurance et via l'État)
et non plus par l'employeur, baisse des prix des médicaments brevetés de
16%, etc..]
+ Juin 2004 : effet financier immédiat, les caisses Allemandes annoncent
un excédent de € 1 Milliard au premier trimestre 2004 ; revers, la
grogne de la population s'est traduit dans les urnes pour la coalition au
pouvoir
* Rapport de la Mission Grall, Monier, Woronoff Lemsi
sur les dérives des dépenses de médicament à l’hôpital
[Analyse : 6 axes d’action avec, pour chacun,
des propositions de mesures à court, moyen et/ou long terme.
1,
Afficher la politique nationale du médicament à
l'hôpital et structurer sa mise en œuvre (via la DGS);
2, Reconsidérer les procédures nationales d’accès au
médicament et à l’innovation (réduction “drastique” de la
réserve hospitalière, décidée avec l’AMM et suppression de la possibilité pour les
industriels d’accéder au marché avant le passage du
médicament devant la Commission de la transparence et
le CEPS;suppression de la procédure d’agrément aux collectivités et
limitation de la procédure de rétrocession; regroupement des deux types d’ATU sous le statut
d’ATU nominatives, avec dossier de justification du prix proposé); concernant le prix du médicament à l’hôpital, le
rapport opte pour des solutions “modulées” en fonction
des caractéristiques des médicaments:
fixation, au plan national et après négociations avec
le CEPS, d’un prix plafond pour les médicaments
orphelins ;
développement de groupements d’achats
inter-hospitaliers, négociations d’accords
prix-volumes et regroupement des principaux acheteurs
pour les médicaments innovants (ASMR 1 ou 2) et les
médicaments coûteux;
maintien de la liberté de négociation actuelle des
établissements pour les autres médicaments, création d'un équivalent
du NICE Britannique;
3, Mettre en place un dispositif obligatoire d’évaluation
post-commercialisation et de réévaluation y compris
médico-économique (réalisation d’études
par les laboratoires sous le contrôle d’une structure
nationale ou création d’un fonds d’évaluation
financé par l’industrie);
4, Responsabiliser les acteurs en favorisant la diffusion auprès des prescripteurs d’une
information indépendante, notamment via une
convergence du FOPIM et du CNHIM et l’élaboration, au
niveau de l’ANAES de guides sur les bonnes pratiques
de la sécurisation du circuit du médicament. et en renforçant les
COMEDIMS;
5, Sécuriser le le circuit du médicament grâce à une informatisation
totale de la chaîne (prescription, délivrance), par la réalisation par les laboratoires de conditionnements
unitaires marqués pour chaque spécialité, par le codage;
6, Améliorer les modes
d’allocations budgétaires, avec une limitation des
enveloppes fléchées aux maladies et aux médicaments
orphelins et l’adaptation, au plan régional, des
dotations des établissements... Un rapport complet, complexe, parfois
confus, en réponse
à la complexité inimaginable des circuits, des modes de décisions, des
organismes multiples et concurrents, etc., qui existent actuellement pour
l'hôpital]
* 84 médicaments dé-remboursés comme obsolètes ou inadaptés (enjeu
minime: € 42
millions d'économies en année pleine, soit € 0.5 Million en moyenne
par produit)
[Analyse : la liste fait apparaître des associations de
corticoïdes et d'antibactériens ou
des corticoïdes seuls par voie orale, jugés comme inutiles, voire
nuisibles pour
les antibactériens à faible dose, inducteurs de résistances, qui
pourraient être retirés du marché à court terme; ainsi que des
produits mineurs (collyres: Vitacic, Dulciphak) ou de vieilles marques à "relookées"
éventuellement pour l'OTC (Néo-Codion, Biocalyptol, Calcibronat,
Extranase, Fortal, Hexapneumine, Mutesa, Spasmodex, etc.]
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Fusions-Acquisitions en Santé
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* Acquisition par ROCHE d'IGEN International pour US$ 1.4 milliard
[Analyse : l'opération est une intégration du détenteur d'une série
de brevets pour des produits commercialisés par Roche, suite à un
différend vieux de 5 ans sur le paiement des royalties; pour Roche, les licences
d'Igen ont généré un CA de FS 560 Millions en 2002 avec une croissance
annuelle de 23 %, comparés aux FS 7.2 Milliards, soit € 4.9 Milliards,
de sa
division diagnostics de Roche; le prix de la sécurisation d'un marché
est ici particulièrement élevé]
* Acquisition par ITALFARMACO
(Italie) et LICONSA (Espagne) de 56% du capital d' EFFIK, spécialisé en
Gynécologie (côté au Nouveau Marché de Paris)
[Analyse : Effik a réalisé un CA de € 19 Millions en 2002, avec 118
collaborateurs et 2 filiales en Espagne et Italie; la Direction actuelle -
Philippe-Marie Perrin, P.-D.G. et Fondateur (en 1992) et ancien P.-D.G. et Fondateur de DAKOTA
PHARM,
acquis par SANOFI- détient toujours 8 % du capital d'Effik et restera en
place, selon la Société]
OPA lancée en Octobre 2003 sur les 35,46 % restant du Capital
(initialement, 56.41 % du capital au prix de 25 € l'action
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Carnet en Santé (détails dans la PHARMAGALERIE)
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* Michel Nakache, comme Président AACC Santé
[Analyse : actuellement, EURO RSCG LIFE France, P.-D.G. et CEO Europe/Asie,
ex- OGILVY, TORRENT, SEARLE France, GLAXO France, Né en 1953]
Programme du nouveau Président: Renforcer la représentativité de la délégation en faisant adhérer de nouvelles agences, Maintenir et augmenter l'engagement des agences santé de l'AACC sur un certain nombre de principes dans leur relation avec le marché et avec les annonceurs, Développer la communication de l'AACC Santé, Tisser les relations au niveau européen avec les autres associations et représentations d'agences
santé
* Alain Huriez, chez NÉOVACS (société de biotechnologie spécialisée dans le
développement de vaccins thérapeutiques antiviraux et anti-cytokines) comme
D.G.
[Analyse : le conseil
d'administration est désormais présidé par Philippe Pouletty, D.G.
TRUFFLE Venture, et a
récemment accueilli Jean-Jacques Bertrand, en retraite, ancien P.-D.G.
d'Aventis Pasteur et V.P. du Conseil de Surveillance de GUERBET, et Pierre
Verstraete, P.-D.G. de SCHERING PLOUGH France]
* Hervé Bonnaud, chez NEX & COM SANTÉ (fusionné avec ART &
STRATÉGIE) comme Président avec pour la nouvelle entité juridique 55% du
Capital, Nicolas Bohuon, étant Directeur Associé avec 5% (et restant
D.G. de CMS), CÉGÉDIM et CMS, 20% chacune, Pierre Etienne Lagache en
devenant Président d'Honneur
[Analyse : ex- SAATCHI & SAATCHI HEALTHCARE France, Président du Directoire (1994 -
2003), Médecine, 3ème cycle Marketing ESSEC]
* Natalie Woodford, chez GSK France comme
Directeur des Ressources Humaines
[Analyse : ex- GSK UK, Vice-Présidente Ressources Humaines (2001 -
2003), GSK Santé Grand Public Europe, Directeur des Ressources Humaines
(1996 - 2000), SMITH KLINE BEECHAM, Secteur Automobile, Double Nationalité française et
anglaise]
* Bruno Philippon chez PHYSCIENCE, comme D.G. France
[Analyse : ex- Directeur Marketing Commercial (2000 - 2003),
SANOFI-SYNTHELBO OTC, Directeur Marketing, né en 1964, Pharmacie, MBA (EM
Lyon)]
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Chiffres Clés de Pharmaclient
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* 2 579 € par habitant... Les dépenses de santé ont doublé de 1990 à
2002
[Analyse : les dépenses de santé ont atteint € 157,9 milliards en
France en 2002; la France se situe au cinquième rang des pays de
l'OCDE avec des dépenses représentant 10,4% du PIB (USA, 13.9%, Suisse,
10.9%, Allemagne, 10.7%, mais UK, 7.6%); le prix moyen des médicaments a baissé de
1,1% comme en 2001, grâce au développement des
génériques, dont les ventes ont fait un bond de 43%; la
souscription croissante des Français aux assurances
complémentaires a également induit une baisse
importante de la part des dépenses de santé restant à
la charge des ménages, stabilisée à 12%]
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Gadgets de l’e-humain
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* Beaucoup de nouveautés LCD et OLED pour les
écrans plats au SID 2003 (Baltimore), en vue du remplacement des tubes TV
cathodiques (1 Milliard dans le monde !)
[Analyse : la technologie LCD entre dans une phase d'industrialisation de
masse (usine Samsung de génération 7 fin 2004 pour produire des écrans
de 30 à 54 pouces 1920x1080 pixels) en concurrence avec la technologie
Plasma, développement des LCD-LTPS jusqu'à 15 pouces (limités jusqu'à
présent à 5 pouces), des OLED à matrice active avec des prototypes de
20 pouces, émergence de la technologie électroluminescente inorganique (écran
jusqu'à 17 pouces de iFIRE) et de la technologie bistable (écran de PDA
8 couleurs de NEMOPTIC ou 4096 couleurs avec iMOD d'IRIDIGM ou de l'encre
électronique): tendances: forte baisse de prix pour le marché grand
public, augmentation du contraste, soit 1000:1 voire 2000:1, augmentation
de la définition, jusqu'à 150 pixels par pouce pour la future TV haute
définition et les futures versions plus rapides de l'ADSL et de l'UMTS et
plus faible consommation électrique, de 10 à 200 watts. Ces écrans
plats vont envahir notre vie quotidienne... et même changer notre
environnement artistique ou émotionnel, avec le concept de "l'intelligence
ambiante"]
* Pour les longs trajets en voiture et les passagers
turbulents (ou les cadeaux d'affaires), le lecteur de DVD-vidéo mobile,
avec un écran de 18 cm, avec autonomie de 6 heures ou alimentation via
allume-cigare: ACOMAX 120, 560 € H.T.
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